Ah le joli film...

Sans dévoiler la trame, c'est l'histoire d'un deuil familial, et c'est tout en subtilité :  la culpabilité d'une petite fille, l'accusation inconsciente des autres membres de la famille, la gêne de tous ceux qui apprennent la situation... Et le contraste avec une fuite en Italie, à Genova, ville magnifique, en bord de mer, où tout est tellement vivant. Des vacances de deuil en quelque sorte.

J'ai beaucoup aimé, ce film, du réalisateur winterbottom (traduction ? oups...), avec une magnifique jeune actrice, willa Holland, vraiment une très belle fille, qui fait chavirer les cœurs des jeunes italiens.

"Je n'peux pas dire que j'n'aime pas", mais je peux pas dire non plus que j'ai été emporté par ce film... Le frein est plutôt d'ordre culturel, je ne suis pas anti-américain, mais je dois reconnaître que le Catch et les pintades qui se dandinent le long d'une barre verticale, c'est pas mon truc...

C'est vrai qu'on a un peu l'impression d'être dans un remake catcheur de Rocky, on l'imagine crier "Adrieèèèène !" à la fin du dernier combat, mais ça finit pas comme ça... Ce film est aussi l'histoire d'un gars qui a gâché sa vie, en fuyant ses responsabilités et en vivant d'un pseudo succès de catcheur qui va payer très cher au moment où devrait sonner la retraite... Il est bousillé, seul, il essaie de recoller les morceaux, tente une nouvelle histoire, mais il n'y croit plus.

Greg Aronovsky m'avait davantage convaincu dans son chef-d'œuvre "Requiem for a dream", là il s'agît encore d'un réquiem, une leçon de vie, mais la forme pèse trop sur le fond, à mon goût.

En cette période trouble de crise économique où les extrémistes et moraliste de tous poils s'excitent, et où, en parallèle plus personne ne fait de politique par idéal, en sortant d'un tel film on se dit qu'un personnage pareil manque en ce début de siècle. Lui il s'est battu d'abord pour ses idées, pour les autres, il n'a pas fait de politique pour se balader sur des yatchs ou passer des week-ends dans les plus grans hôtels poudrés de cette planète. Il faut dire, il portait un vrai message, celui de dire que les minorités ont aussi le droit à leurs droits, à l'égalité : les homos, les noirs, les jaunes, les arabes, tous les opprimés, ont le droit à la même protection, c'est écrit dans la constitution américaine ! En France aussi d'ailleurs, mais bon, certains textes, certains ministres ou députés semblent l'avoir oublié.

Un beau film, en forme de succes story mais qui finit dans le sang, où l'on touche la haine du doigt, celle qui tue par intolérance et qui détruit des hommes formidables.

Sean Penn est magnifique et Josh Brolin m'a réconcilié avec la moustache....

SLUMDOG MILLIONAIRE ! Si vous n'avez qu'un seul film à voir en ce début d'année, ne cherchez pas, c'est celui là !

Un chef d'oeuvre total, mélant dans un décor indien tantôt magnifique, tantôt horrible de misère, tous les sentiments : amitié, amour, haine, violence, vengeance, fidélité, fraternité, cynisme... Au coeur de l'histoire, un gamin qui grandit, qui aime, et qui n'oublie pas, qui n'oublie rien d'ailleurs, et qui tiens ses promesses...

Ah, ce Jamal Malik, un ange gardien, un gars comme on en fait plus... "Elle a de la chance Latika, il est gentil Jamal" ;-)

Un film qui nous démontre aussi, que chaque instant de notre vie, chaque détail, chaque aventure, chaque déception, chaque drame, a son importance, a son rôle... 

Tout est réussi dans ce film génial et magnifique : en un seul mot CULTE !

Et c'est mon dernier mot. 

C'est l'acteur du film magnifique dont parle mon poste précédent : "comme une étoide dans la nuit"... Il est magnifique aussi !