Hier soir, après les derniers épisodes de Prison Break, série déjà
culte, retour à l'utopia, avec quelques verres dans le nez, mais qui ne
sont pour rien dans ce qui va suivre, Nico et moi sommes allé voir un
film dont on se méfiait, à juste titre : Selon Charlie...

Nicole
Garcia, pour laquelle j'ai le plus grand respect, s'est vautrée ce coup
ci... Ce film est l'histoire, lente, et décousue (montage totalement
raté), d'une bande de cons qui vivent dans une ville de province où
tout est médiocrité, et qui se font totalement chier... Sympa non comme
script ? Tout n'est que mépris, tromperie, regret, actes manqués...
Pour s'emmerder une soirée c'est l'idéal.

Sélectionné au festival
de Cannes, avec une distribution de dingue (Magimel, Poolvorde, Bacri,
Lindon...) , ce film ne décole pas, on s'ennuie ferme... Le seul pour
qui on peut avoir un peu d'attachement c'est Magimel en cocu
integral... Le gamin, Charlie, ne joue pas, on se demande s'il n'est
pas de la famille du producteur, ou de Nicole elle-même vu la
ressemblance...

Je préfère me souvenir de Nicole Garia dans
Bettie Fisher et autres histoire, où je l'ai adorée, d'où la photo...
N'allez pas voir "Selon Charlie"... 

Manière de débuter septembre comme on avait fini le mois d'août,
Nico et moi, sommes retournés à l'utopia... Mardi soir, on est allé se
marer devant "les jours heureux", avec Jean-Paul Rouves, Marilou Berry,
Benguigui pour ne citer qu'eux... Un film vraiment sympa, sans
prétention qui nous refait vivre les joies et les cata d'une colonie de
vacances... A peine exagéré ! Ça m'a rappelé de bons souvenirs, à
Montcabrier, même si le temps à passé et qu'on a du mal à se parler
aujourd'hui avec certain...

Le lendemain, changement de
planète... Et changement de planète tout court, car ce film, "citizen
dog" est d'un autre monde... Le réalisteur thailandais est un autre
"scientifique des rêves", et son voyage à Bangkok nous a bien fait
délirer... Du rêve, de la poesie, quand on voit les héros marcher sur
une montagne de bouteilles de plastique en plein centre ville (le
réalisateur est de toute évidence pour le recyclage !)... Du pur
délire, quand le nounours se met à parler, à fumer, à picoler... La
musique très couleur locale est plutôt pas mal, même si ça peut
paraitre surprenant, on est sorti du ciné en fredonnant  ;-)
Vraiment un chouette film, malgré quelques longueurs, mais que ne
conseillerais pas, une nouvelle fois, au premier venu... Si vous avez
aimez les "anges gardiens", ou la "soif de l'or" pour ne citer que deux
des chef-d'œuvres de Christian Clavier (mais siiiiiiiii... un des
"artistes" bouffons qui soutiennent Sarko !! Okkkaaaaaaai ?), vous
détesterez cet ovni...

Le mois d'août a aussi été celui du ciné... Normal je bossais de
nuit, donc, pour avoir l'impression de pas vivre seulement pour
l'hosto, c'est ma ptite habitude, et puis j'ai mon nouveau copain de
ciné qui a du temps aussi... Donc, avec Nico on en a profité...

J'ai revu "Crazy", je vous en avais déjà parlé, Nico et Amélie le découvraient mais on été du même avis que moi...

Le lendemain, on allait voir, Nico et moi, Charlotte Gainsbourg, Alain
Chabat, et Gael Garcia Bernal dans le film de Michel Gondry (celui
qu'on avait vénéra après "Eternal Sunshine of the spotless mind...) "La
science des rêves" : film hyper original, complètement barré par
moment, plein de poesie, plein d'images de l'enfance, et avec des
moments Nutella (comme dit Nana) quand Chabat devient Chabat (le rôle a
été écrit pour lui, c pas possible autrement !).

Quelques jours plus tard, retour à l'utopia Tournefeuille avec Nico, pour voir
le magnifique nouveau film de Ken Loach, "le vent se lève", dernière
palme d'or du festival de Cannes, avec Cilian Murphy (vu dans Breakfast
on Pluto cet hiver)... Quand on voit un tel film on comprends mieux
pourquoi dès qu'on arrive en Irlande on se ressent immédiatement
entouré de gens authentiques, à la culture commune omniprésente...
C'est le fruit de centaines d'années de lutte pour l'indépendance et la
liberté, et à quel prix... Ce film retrace une toute petite partie de
cette lutte, qui opposait les irlandais aux anglais au début du 20e
siècle... La barbarie contre la résistance... Puis la barbarie d'une
guerre civile... Bouleversant... J'ai jamais vu une salle de ciné de
vider à la fin d'un film comme si les gens suivaient une procession
funéraire... Très fort...

Le mardi suivant, j'allais (tout seul...) voir un film français comme je ne peux manifestement obliger
personne à aller voir... "La raison du plus faible" de Lucas Belvaux...
Un film social, entre la triste réalité économique (la misère, le
chomage, la galère quotidienne dans une citée de Lieges) et Srip-tease
(l'émission de france 3)... Où comment une bande de chomeurs vont se
transformer en une bande de gangster pathétiques et désespérés et
tenter de faire le casse du siècle pour changer de vie... Un bon film,
malgré quelques lenteurs et l'ambiance un peu lourde (qu'ils sont
tristes tous ces gens pauvres bouuuuuuh, pas assez glamour !)

Et pour finir ce mois "très ciné" (avant d'en commencer un nouveau j'y
compte bien) "Paris je t'aime", film conceptuel faisant se succeder 18
courts-métrages de 5 minutes sur Paris. Des rencontres, des histoires
d'amour, d'amitié, de séparation, de solitude dont le cadre est à
chaque fois un nouveau quartier de Paris... Original et agréable.

Je sors du ciné, et je me suis bien ratrappé de la merde de la semaine
dernière : VOLVER... Du grand Almodovar, je le range dans mes préférés
de lui en compagnie de "tout sur ma mère" et " Talon aiguille"...

Ces femmes sont incroyables... Un grand merci à la promo du film qui,
pour une fois, n'a rien dévoilé du film... Car c'est encore une
histoire extraordinaire que nous conte Almodovar...

Pénélope Cruz ne devrait plus tourner qu'avec lui, elle est
ma-gni-fi-que quand il la filme, c'est autre chose que les navets
holliwoodien dans lesquels elle se compromet...



Ce film par contre, hormis la sexualité du réalisteur n'est pas un film
de pd... Cette phrase, je l'ai entendue à la sortie du ciné : "Enfin
bref, on s'est encore collé un film de pd"... j'ai pas osé leur
demander lequel, ces deux jeunes mamis qui n'ont pas été tripotés
depuis de longs mois sans doute plaisantaient, mais avaient un gros
manque, avis aux amateurs ;-) Je me suis plongé dans le programme de
l'utopia à la recherche de ce qu'elles avaient du voir, et il
s'agissait donc du magnifiquer CRAZY que j'ai déjà évoqué il y a
quelques semaines... Très bon choix mesdames, la vue du jeune Zack a
quand même du humidifier un peu vos cullotes...

L'affiche est belle, certaines images sont belles, certaines
critiques le sont aussi, beh pas la mienne ! J'ai détesté ce film de
Terry Gilliam, un conte merdique, morbide, qui se veut provocateur,
mais à part du dégout et une irrépressible envie de quitter la salle,
il n'a rien provoqué de mieux chez moi...

Pour ne pas être
totalement négatif, je retiendrai le nom de la jeune actrice Jodelle
Ferland, au talent prometteur. Mais je n'oublierai pas non plus celui
du réalisateur pour faire en sorte d'éviter son prochain film, puisque
celui ci est classé parmis ses meilleurs, je ne voudrais en aucun cas
avoir le malheur de voir un des pires.... Beurk !