• Retour à un cinéma moins expérimental que David Lynch, mais pas moins émouvant...

    Téchiné nous plonge dans une période que je suis trop jeune pour avoir vécu, un période dramatique, celle qu'a été les débuts de l'épidémie de SIDA. En 1984, on ne savait même pas que ça existait, personne ne pouvait imaginer qu'une maladie pouvait "naître" en faisant l'amour, les héros de ce film en ont été "les témoins". Manu, le jeune héros "pd", tout juste majeur en 1984, va prendre de plein fouet ce nouveau mal en pleine gueule... Comme il le dit, "pour les hétéros, c'est simple de faire la différence entre un homme et une femme, pour un pd, quand il tourne autour d'un garçon qui lui plait, y a toujours le risque d'en prendre une... Il n'a donc connu que les jardins publics, les back-rooms... A part Medhi...". Il n'était pas programmé pour mourir ainsi

    On voit aussi comment s'est organisé la "resistance" face au virus, la recherche, la solidarité. Le film a aussi le mérite de montrer que même si les homos étaient en première ligne, au nombre de morts, comme dans le combat face au virus, même en 1984, le SIDA menaçait aussi les hétéros, les prostitués... Un film où on se souvient aussi qu'on pouvait vivre sa vie sexuelle librement avant ça. On l'avait presque oublié.

    La distribution est parfaite : Michel Blanc, Emmanuelle Beart, Julie Depardieu, Johan Libereau (déjà apprécié dans "douches froides") et un acteur que j'adore définitivement, Sami Bouajila, à la filmographie parfaite.


    votre commentaire
  • Sans être un inconditionnel j'ai toujours aimé les films de David Lynch, tout en reconnaissant qu'ils sont pas faciles à suivre. Mais c'est aussi comme un jeu, de tenter de voir où il veut nous emmener, ou de comprendre chacun une histoire différente. Ainsi Mulloland Drive j'avais adoré, vraiment un très beau film... J'avoue que Inland Empire, le dernier Lynch, que j'ai vu hier, ne fait pas partie pour moi de ses meilleurs. Il ne m'a pas laissé indifférent pour autant, mais 2h50 franchement, c'est longuet, franchement long même...

    Au début, je me suis senti super intéligent : je comprenais tout !! Aurais-je eu soudain une multiplication exponnentielle de mes neurones pendant la nuit ? Euh non, j'ai rapidement déchanté, comme d'habitude, on comprend les (très) grandes lignes : ok, il nous parle de culpabilité, de cinéma aussi (enfin il m'a semblé, puisque chacun y comprendra ce qu'il veut... ou peut...), peut-être de la difficulté à sortir d'un rôle où du moins le fait qu'un rôle peut avoir une influence sur la vie d'après d'un acteur.

    J'ai pensé aux déclaration de Bjork une fois qu'elle avait terminé Dancer in the dark (que j'ai adoré !), quand elle disait qu'elle ne souhaitais plus faire de cinéma, que ce rôle avait été trop lourd à jouer, à vivre, à ressentir.

    On a l'impression que l'héroine de Inland Empire gardera toujours des fantômes de son tournage, et de son infidélité aussi. Bref, si vous aimez le style Lynch vous ne serez pas déçu, mais bon, le prochain film que j'irai voir sera un peu plus basique dans la forme... Trop fatigant David Lynch parfois ;-)


    votre commentaire
  • Si vous ne savez plus pourquoi vous adorez un endroit, forcez vous à visiter son contraire... Je me suis appliqué cette règle en profitant des invits de la Fnac pour aller voir Dreamgirls en avant première dans un supermarché du cinéma : le multiplex Gaumont de Labège.

    Si vous faites une étude sociologique sur le comportement de nos concitoyens en periode de crise, allez-y... Le nombre de bidochons qui se pressent dans la queue pour aller voir le dernier Nanar en payant 10 euros, les mains pleines de pop-corn, Coca, Bonbon, glace... "Bouhhhhhhh, ça coûte cher le cinéma quand même"... Forcément, quand on y ajoute les 10 euros par tête de pipe au Macdo après le film, c'est un budget ! Avec Isa, on s'amusait à voir ces cons, en ayant une pensée très forte pour notre cher utopia, où le film est à 4,20 euros, et où ce sont des amoureux de ciné qui y vont, et non pas des fans de grande surface.

    Le film, allez-y, si vous aimez les comédies musicales, les grandes voix de la soul américaine, c'est un peu long, on a parfois envie de hurler "Ta gueule !!" aux chanteuses (et oui dans les mutliplex le son est trèèès fort), mai bon, ça se laisse regarder. Sans plus. 


    votre commentaire
  • Ping Pong. Un drole de titre pour un film allemand... On s'attendrait plutot à un film aziatiqueux ! Aber nein, es ist deutsh kino... Paul, l'adolescent, très bogoss, héros de ce petit film "familial" débarque chez son oncle, qui lui avait proposé le jour de l'enterrement de son père (qu'il a retrouvé pendu...) de "passer quand tu veux, la maison t'es ouverte". Le voilà donc pour les vacances, venu se ressourcer dans cette famille, qui va rapidement se révéler très zarb... Le père qui se casse dès que possible pour son taf... La mère autoritaire, colérique, artiste ratée, et amoureuse de schumann son chien davantage que du reste de la famille... Et le fils, Robert, obligé de passer des heures au piano, à en devenir taré et alcoolique... Bref Paul, au départ sans le vouloir, va être l'élément perturbateur de cette famille qui ne tient debout que pour l'apparence bourgeoise. Les rapports familiaux glissent vers la perversité, l'amour vers la haine, et Schumann, le toutou adoré en paiera finalement les frais.

    Un petit film sympa, bien joué, au climat froid et légèrement pervers. C'est aussi le 2e chien tué dans la même semaine au cinéma, tout un symbole à une époque où certains préfèrent leur compagnon à poil à tout autre être humain


    1 commentaire
  • J'ai eu très peur.... J'ai eu très peur au début de ce film, de
    m'ennuyer comme une pierre, d'assisster à un enième navet des grosses
    productions du cinéma français, pendant qu'il nous offre des perles aux
    petits budgets... Et puis, la mise en place un peu longue passée...
    L'arrivée du fabuleux Edouard Bear... Le jeu extraordinaire de Romain
    Duris... La justesse de Luccini, la beauté de Laura Morante...
    L'accident de chasse MÉ-MO-RABLE (fou rire assuré !)... Et le feu
    d'artifice moliéresque du dernier tiers du film... Tout ça m'a fait
    passé un très très bon moment ! J'avais plus envie que ça s'arrête ! On
    ressort de là avec l'envie de relire tout molière qui dort dans les
    cartons poussiereux depuis la 3e.

    Vraiment une réussite. Et
    Romain Duris est en train de confirmer qu'il est le meilleur acteur
    français de sa génération ! Et pourtant, je sus pas fan du personnage,
    pour le peu que j'en ai vu ou lu... Mais il est bon.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique