Retour au ciné, après deux mois dans les travaux et dans les pseudos
révisions pour mon pseudo concours d'infirmer que je ne passerai
finalement que l'année prochaine inch allah...

Premier choix :
Babel. Nommé aux oscars, avec le très beau Brad Pitt, ce film
d'Alejandro González Inárritu est presque le 3 en 1... 3 films
différents en un... Un à la frontière entre Mexique et USA, un au
Maroc, un au Japon... Il y a des liens biensûr entre ces 3 endroits, et
même des décalages dans le temps... Les contrastes sont saisissant
entre les niveaux de vie, les paysages, les pb existentiels des uns,
les problèmes sanitaires des autres... Où comment ces gros touristes
américains gavés de fast-food et de dollars sont capables d'abandonner
les leurs en plein désert pour échapper aux vilains autochtones
marocains qui font pourtant tout pour sauver la vie d'une des leur...

Ce n'est pas le meilleur film du siècle, mais c'est un bon film... 

Pas eu trop le temps non plus d'aller au ciné, mais j'ai vu "je vais
bien ne t'en fait pas", joli film, avec une très jolie musique de film
d'un nouveau groupe, façon french touch, aaron... Le suspens est total,
histoire tragique et triste qui ne se découd qu'à la fin SAUF ! SAUF !
Sauf quand on a lu le boukin (je lis très peu, et en plus j'oublie cke
je lis ! grave) et qu'on comprends tout dès la 2e image...

Enfin, un film que je conseille, sans connaitre la fin à l'avance, il doit faire encore plus d'effet !

3 films français vus dernièrement, 3 bons films d'ailleurs...

Le
premier, "Dans Paris", de Christophe Honoré, raconte la vie de famille
d'un trio (le papa et les 2 frères), face à la dépression d'un des deux
frères (Romain Duris)... Bien joué, drole par moment, beaucoup de
complicité, d'amour familial malgré la pudeur. De très belles images
aussi, comme cette rencontre en reflet dans la vitrine. Agréable moment.

 "Le
Préssentiment", premier film de Jean-Pierre Darrousin ne brille pas par
son rythme endiablé, mais a une vraie profondeur. Le héros quitte une
vie bien rangée dans un bon milieu pour un quartier un peu miteux de
Paris, où il va cottoyer une autre population, se sentir plus utile....
Incompréhension totale de la famille, des amis, des nouveaux voisins
aussi qui fantasment... Mais bon, tout s'explique, il avait eu un
pressentiment... Un film introspectif, mais drôle, ironique, personnel.

Le
3e de la semaine, c'est celui de Zabou "l'homme de sa vie". Elle a un
vrai talent pour filmer les gens heureux, ça sonne juste, c'est beau et
ça fait du bien. Il y a aussi du fond, de la reflexion sur la vie de
couple, sur la relation familiale en général, rien n'est précipité, pas
de voyeurisme, de la suggestion... Je reconnais que part moment, on se
dit qu'elle a abusé des effets de style, mais moi ça m'a plu... Bien
meilleur à mon avis que son premier film "se souvenir des belles
choses", déjà avec Bernard Campan (magnifique acteur décidement) qui
était, malgré des qualités indéniables, excessivement melo jusqu'à
l'insupportable. Des progrès donc, on attend déjà le suivant... 

La France est toujours en première ligne pour donner des leçons
d'Histoire (cf la voie qui sanctionne la négation du génocide arménien,
loi respectable par ailleurs), mais comme les cordonniers (toujours mal
chaussés), elle n'a pas le même zèle pour faire son autocritique. Allez
voir "Indigènes" et vous en aurez un exemple de plus.

Chirac
n'avait, après ce filme éloquent, pas d'autres moyens que de donner aux
anciens combattans d'Afrique les même droits qu'aux autres. Notez bien
que 60 ans après la guerre, il ne reste plus grand monde d'éligible
encore en vie, même si ça ne serait pas scandaleux que les familles
réclament la différence... Il devrait y avoir des procès prochainement.

Toujours
est-il que le film, sans être un chef d'œuvre absolu, mérite d'être vu,
sa portée politique compensant largement ses imperfections. Sami
Bouajila est une nouvelle fois magnifiqu, prouvant qu'il n'est pas loin
d'être le meilleur acteur français... J'ai vu une bonne partie de sa
filmographie et je vous la conseille (Drole de Felix, Nos vies
heureuses, La faute à Voltaire, Embrassez qui vous voulez, Change moi
ma vie...). Bref un film à voir.

"Thank you for smoking", où vive le cinéma américain indépendant !
L'histoire d'un "lobbyist", dont le métier est seulement de parler, car
c'est ce qu'il fait de mieux, il est même imbattable, il pourait vous
vendre n'importe quoi : des armes, des portables, des hamburgers, sa
mère... Mais non il vent du tabac, et il fait face avec brio à toutes
les associations, toutes les campagnes "anti-tabac", avec un cynisme
fou, toujours le mot juste, celui qui tue...

Un film drole,
cynique, sans doute le plus cynique que j'ai pu voir, et qui fait
réfléchir... Car ces lobbyistes, sont aussi ceux qui nous vendent les
politiques... Ceux qui conseillent à Sarko de truquer une photo pour ne
sembler être le petit homme frustré qu'il est... Ceux qui lui soufflent
les petites phrases qui mettent le feu... Ceux qui lui préparent le
trone, blébicité qu'il est par nos pauvres concitoyens écervelés (cf
les intellos et les artistes qui le soutiennent : Johnny, Doc,
Barbelivien, Clavier... le gratin je vous dit !)